22 novembre 2019 (Diego Governatori – 2019)
La bonne réception dans les festivals de cinéma, dans le grand public et dans les milieux professionnels du film « Quelle folie » de Diego Governatori sorti le 9 octobre 2019 nous a profondément réjoui à l’heure où nous voulons continuer à mettre en lumière à travers des œuvres (cinéma, littérature, théâtre, BD…) les récits de vie des patients, des personnes différentes, hors-normes, à l’heure où nous désirons continuer à accueillir ces paroles dans ce qu’elles portent d’universel et de singulier.
Le film… Quelle folie

Synopsis
Aurélien est un ami très proche, atteint du syndrome autistique d’Asperger. Parmi les symptômes, une utilisation atypique du langage qui complique son intégration dans la société. Sa parole témoigne en effet d’une certaine difficulté à incorporer les codes qui régissent les liens et les interactions sociales, ce qui l’exclut de ce fait de toute altérité durable. Au-delà de ce que l’autisme peut expliquer, au-delà aussi des hypothèses que je pourrais formuler, il est un témoignage à son propos qui m’intéresse vivement : le sien. Comment se voit-il, se pense-t-il, s’impressionne-t- il, se vit-il?
Diego Governatori
Le film
- Réalisation : Diego Governatori
- Durée : 1h27
- Primé à double titre au palmarès du Fipadoc de 2019 à Biarritz, avec le Grand prix du documentaire national et le Prix Mitrani, récompensant une première œuvre,
- Sélectionné au Cinémed Festival de Montpellier (18-26 octobre 2019),
- Lire l’interview de Diego Governatori dans Médiapart.
Avec la participation de Aurélien Deschamps


Après des études de philosophie et une formation de comédien à Toulouse, il s’installe à Paris où il pratique le théâtre comme comédien et metteur en scène. Sa rencontre avec les frères Governatori l’amène à s’intéresser au cinéma : il réalise deux court-métrages, dont l’un est librement inspiré de L’Education Sentimentale de Flaubert et où il interprète le rôle principal. Il travaille ensuite comme scénariste pour le cinéma et la télévision. Actuellement il poursuit son travail autour de la mise en scène de la parole.
Bibliographie conseillée
- Babouillec, Autiste sans parole, Algorythme éponyme
- Philippe Barrier, Le patient autonome, Puf, 2014
- Maria Cabral, M.-F. Mamzer (dir.), Médecins, soignants, osons la littérature. Un laboratoire virtuel pour la réflexion éthique, Sipayat, 2019
- Anne-Lyse Chabert, Transformer le handicap. Au fil des expériences de vie, Eres, 2017
- Patrick Coupechoux, Un homme comme vous. Essai sur l’Humanité de la Folie, Le seuil, 2014
- Julie Dachez, La différence invisible, Delcourt (BD)
Marguerite se sent décalée et lutte chaque jour pour préserver les apparences. Ses gestes sont immuables, proches de la manie. Son environnement doit être un cocon. Elle se sent agressée par le bruit et les bavardages incessants de ses collègues. Lassée de cet état, elle va partir à la rencontre d’elle-même et découvrir qu’elle est autiste Asperger. Sa vie va s’en trouver profondément modifiée. - Valérie Gay-Corajoud, Nos mondes entremêlés. L’autisme au cœur de la famille, Témoignage
- Temple Grandin, Ma vie d’autiste, Odile Jacob, 1986
- Emilie Hermant, Valérie Pihet, Le chemin des possibles, DingDingDong, 2017
- Hugo Horiot, Autisme, j’accuse, L’iconoclast, 2019
Hugo Horiot, né en 1982, est diagnostiqué autiste Asperger. En 2013, il publie aux le récit autobiographique L’Empereur, c’est moi, best-seller traduit dans de nombreuses langues, dont il joue l’adaptation au théâtre. Il est également l’auteur de Carnet d’un imposteur, paru en 2016. Comédien, réalisateur, écrivain et conférencier, il vit à Paris - Mariana Otero, A ciel ouvert, Buddy movies, 2013
- Anne-Caroline Pandolfo, Terkel Risbjerg, Enferme-moi si tu peux, Casterman, 2019
- Oliver Sachs, L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau, et autres récits cliniques, Seuil, 1992
- Oliver Sachs, Un Anthropologue sur Mars. Sept histoires paradoxales, Points, 2003
- Josef Schovanec, Je suis à l’Est, Plon, 2012
- Daniel Tammet, Je suis né un jour bleu, 2006